Le saviez-vous ? Le 30 juillet 1899, une course automobile légendaire a eu lieu entre Paris et Saint-Malo, couvrant une distance de 372 km. Au départ, 13 voitures, 12 voiturettes (moins de 5 chevaux) et 64 motos, ont attiré les passionnés de vitesse et d’aventure.
Le pilote « Antony », de son véritable nom Henri Robert Debray, au volant d’une Mors, a réalisé une performance extraordinaire en remportant la course en 7 heures, 32 minutes, soit une vitesse moyenne avoisinant les 50km/h. Son talent et sa maîtrise de la voiture lui ont permis de s’imposer devant « Levegh » pilotant une voiture du même constructeur.
Parmi les compétiteurs figurait le célèbre Camille Jenatzy, connu surtout pour avoir été le premier à dépasser les 100 km/h, quelques semaines plus tôt, à bord d’une voiture de sa conception, « La Jamais contente », une voiture électrique en forme d’obus.
Un drame évité in extremis
Sous des conditions météorologiques radieuses, le motocycliste Eugène Renaux a réalisé une performance remarquable en arrivant le premier avec un temps de 7 heures et 11 minutes, atteignant une vitesse moyenne de 51 km/h. Ce pionnier de l’aviation, qui s’est illustré aux commandes de nombreux moyens de locomotion de son époque (bicycle, motocyclette, automobile, avion, ballon) a évité de peu la disqualification pour s’être trompé de parcours. Heureusement le chemin emprunté étant plus long que le tracé initial et son temps d’avance sur le second pilote étant conséquent, l’Association Vilocipédique d’Amateurs, organisateur de l’événement a été clémente. D’ailleurs, son arrivée aurait pu être fatale. En arrivant à Saint-Malo, filant vers le pont roulant, il a été arrêté de justesse par un douanier, lui évitant un plongeon mortel.
Une petite fortune à la clé
Les participants se sont partagés la somme de 3 000 francs, une fortune à l’époque ! Renaux repart également avec une médaille-breloque vermeil pour avoir réussi à franchir la ligne d’arrivée avant le train express reliant la Capitale à la Cité Corsaire. Trop dangereuses, les courses de ville à ville furent abandonnées au début du 20ème siècle.
Cet événement historique témoigne de la passion et de l’audace des pionniers de l’automobile. Il reste gravé dans les annales de la course automobile et continue d’inspirer les passionnés de vitesse d’aujourd’hui.
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