Il y a des ouvrages qui vivent des épopées similaires à celles qu’ils renferment. C’est le cas de “Corsaire du Roy”, paru le 12 juin dernier chez Tartamudo éditions. Paru originellement en 2008 sous le titre “Oeil brun, oeil bleu” aux éditions Emmanuel Proust, l’ouvrage paraît dans une édition revue et augmentée en octobre 2012 sous le titre “Le Malouin”. Cette année, Tarek & Pompetti nous offre une nouvelle édition enrichie de planches et cases inédites, ainsi que d’un dossier consacré à l’histoire des Corsaires malouins.
Synopsis: Un bateau corsaire français est amarré au port depuis longtemps, au point d’être devenu une sorte d’hôtel pour son équipage… Celui ci est au chômage depuis deux ans à la suite d’un accord de paix signé entre la Grande- Bretagne et la France. Les corsaires sont même surveillés par la Marine royale. L’équipage s’ennuie, le capitaine Roscoff déprime et la belle Gwenola la Teigne fait du zèle pour s’occuper : elle n’arrête pas de se trouver des missions imaginaires. Des marins, qui pêchent au large, découvrent une bouteille qu’ils rapportent au capitaine. Son second, un vieux au grimoire, lui dit que ces histoires de bouteilles, c’est du déjà-vu et que les cartes au trésor sont des blagues de l’ennemi pour éloigner les corsaires de leur vrai but : capturer des navires anglais ! Le capitaine ouvre la bouteille, un djinn en sort ! Il s’agit de Sharaf Edin, un lointain cousin égaré du génie du célèbre Aladin.
Une chasse au trésor fantastique
L’intrigue du “Corsaire du Roy” débute dans le port de Saint-Malo à une époque où la guerre de course est en vogue. Cette technique de guerre permettait à des marins, les corsaires, de pratiquer des actes de pirateries contre les ennemis du pays avec l’aval du souverain. D’où l’importance de bien distinguer pirates et corsaires !
Dans cette histoire, écrite par Tarek, le capitaine Roscoff, bête noire des pavillons anglais, est bien embêté car un accord de paix entre la Grande-Bretagne et la France est en place depuis deux ans et l’empêche de partir attaquer les navires de la Perfide Albion. Mais un évènement va venir chambouler son ennui, la découverte d’une bouteille en verre contenant un génie. C’est le début d’une nouvelle aventure “fantastique” pour notre capitaine et son fidèle équipage.
À première vue, si l’intrigue peut sembler banale (encore une histoire de corsaires et de pirates), elle trouve un véritable exotisme avec l’intégration d’une dimension fantastique incarnée par le djinn Sharaf Edin qui promet trois voeux au capitaine Roscoff. Nous nous laissons ensuite embarquer dans ce récit, véritable croisement entre “L’Île au trésor” de Stevenson et le conte traditionnel arabo-perse “Aladin ou la Lampe merveilleuse”.
Saint-Malo, un choix évident !
Sur le site des éditions Tartamudo, Vincent Pompetti, dessinateur et coloriste de la bande dessinée, évoque le choix logique de la ville de Saint-Malo :
“Notre fiction se situe à l’époque de Surcouf et débute dans la ville de Saint-Malo car nous voulions raconter une histoire de corsaires, à l’instar des films de notre enfance… C’est en visitant cette ville-forteresse et son port que le choix est devenu évident pour nous ! […] Nous avons également choisi de proposer aux lectrices et lecteurs, à la fin de notre bande dessinée, un dossier thématique évoquant les thématiques que nous avons abordées dans notre album…”
Pour en savoir plus sur l’ouvrage et sur les éditions Tartamudo :
- Site des éditions Tartamudo : https://tartamudobd.wordpress.com/
- Page Facebook : https://www.facebook.com/tartamudonews
- Interview de Vincent Pompetti autour de l’ouvrage “Le Malouin” / “Le Corsaire du Roy” : https://soundcloud.com/tartamudo-editions/interview-de-vincent-pompetti
[…] Lire l’article : https://saintmalosecret.fr/blog/culture/corsaire-du-roy-tarek-pompetti/ […]
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